mercredi 3 août 2011

Iftar interreligieux à Istanbul


Les leaders et représentants des communautés juive, grecque, arménienne et assyro-chaldéenne d’Istanbul ont participé à un « Iftar » traditionnel organisé par la municipalité de Beyoğlu, dans le quartier de Galata.

L’hôte de ce repas de rupture du jeûne n’était autre que M. Ahmet Misbah Demircan, maire du district de Beyoğlu à Istanbul. Plusieurs députés du parti AKP (Parti de la Justice et du Développement, au pouvoir depuis 2002) ont assisté à cette cérémonie dont les invités d’honneur étaient les représentants et les leaders des différentes communautés religieuses et ethniques de Turquie. Le Patriarche grec orthodoxe de Phanar, Bartholomée, a participé à l’Iftar traditionnel aux côtés, entre autres, d’Anton Bulai (Eglise italienne catholique), Aram Ateşyan (représentant du patriarcat arménien), Isak Haleva (grand rabbin de la communauté juive), François Yakan (vicaire patriarcal de l’Eglise chaldéenne catholique), Yusuf Sağ (vicaire patriarcal de l’Eglise syriaque catholique), Joseph Nassi (président de la fondation de la synagogue Neve Shalom d’Istanbul) et du Métropolite Yusuf Çetin (Eglise syriaque jacobite).

Le maire de Beyoğlu a noté le caractère historiquement multiculturel de sa commune avant de déclarer que l’ensemble des communautés ethno-religieuses de Turquie continueraient d’œuvrer pour la cohésion et l’unité. Le professeur Mustafa Çağrıcı, grand mufti d’Istanbul, a, quant à lui, affirmé que le mois du « Ramadan est devenu, au fil des siècles, une valeur commune partagée par des gens appartenant à différentes religions ».

Le patriarche de l’Eglise grecque orthodoxe de Phanar, Bartholomée, a expliqué que « la foi est un ensemble de valeurs » et que le jeûne n’aurait véritablement un sens qu’à condition de pratiquer des vertus morales comme la protection des nécessiteux et le partage de l’amour et du bonheur.

Rappelant que le message essentiel de toutes les religions était de démontrer que les êtres humains sont tous nés « de même père et de même mère », le grand rabbin d’Istanbul, Isak Haleva, a interpellé les convives sur le sens du Ramadan. « Le Ramadan, a-t-il dit, est le mois de la miséricorde. […] C’est le message le plus important que ce mois nous prodigue. La majeure partie de l’économie mondiale est consacrée aux armes. […] C’en est assez. Aimons-nous et faisons preuve de miséricorde les uns envers les autres. »

Les représentants des différentes communautés ont profité de l’occasion pour appeler la population à venir en aide aux populations africaines victimes de manque de nourriture et d’eau.

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